Fleurs et poésies et jardin de Mongenan
Pourquoi les poètes ont-ils été si indifférents à leur nez? Même Edmond Rostand, commentant celui de Cyrano, lui trouve toutes les qualités et tous les usages, sauf un: sentir. Rares ont été ceux qui ont pu dépeindre leurs sensations olfactives alors qu'ils s'attardaient sur l'amour, la jeunesse, la vieillesse, le printemps, l'été, l'automne, l'hiver, la mer, la montagne et tant d'autres sujets moins permanents pour l'homme que le parfum et les odeurs.
S'avisant de cette bizarrerie, Florence Mothe a recherché dans ses anthologies et a fini par exhumer quelques textes délicieux. Anna de Noailles, René-Guy Cadou, Guillevic, Verlaine, Sully Prudhomme, et naturellement Baudelaire ont sauvé l'honneur car ils ont eu le...nez d'évoquer les parfums. Baudelaire en a même fait un des thèmes majeurs des Fleurs du Mal, unissant les senteurs à l'étreinte, au désir, aux cheveux, à l'exotisme et à l'ailleurs.
Le dimanche 20 mai à 17 h, Florence Mothe invitera donc ses auditeurs à céder à l'univers du langoureux vertige des parfums en écoutant quelques poésies avant de céder -éventuellement- à la dégustation gourmande et naturellement parfumée des vins du domaine.
Château de Mongenan, renseignements 05 56 67 18 11 Entrée 10 €, visite à partir de 14 h du musée du Temple maçonnique et des jardins, conférence à 17 h suivie de la dégustation gourmande des vins du domaine.
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