Domaine de Larchey : hôtel trois étoiles, restaurant gastronomique, salles de réception, chambres d'hôtes.
Anes et chevaux animent le parc, avec poules et canards.
Des vélos peuvent être mis à disposition pour d'agréables promenades.
visite le 3 février à 11h avec SIGM
Bref historique
De 1947 à 1954, c'est la famille Bardinet (Patrick Bardinet était PDG des Rhums Négrita) qui en est propriétaire, et qui y construit la chapelle Saint-Christophe, puis la famille Sixt fait réaliser les fresques du Grand Meaulnes par Jean- Pierre Rémon. En 1978, ce sont Roger et Maïté Brunet parents de Marie-Cécile Gramont qui deviennent propriétaires, puis en 2005 Marie-Cécile Gramont rachète la maison familiale.
Patrick et Maryvonne Bardinet avaient une fille religieuse en Espagne, à l'Opus Dei. (Institution catholique fondée en 1928, devenue institut séculier, visant une sanctification par le travail et la vie quotidienne).
A l'occasion du mariage d'une autre de leurs filles, ils ont fait bitumer la route (elle n'était qu'en grave) menant à Larchey et offert à l'église de Saint-Médard d'Eyrans l'ensemble des bancs qui y sont encore, en remplacement des vieilles chaises paillées et cussonnées d'autrefois. (Texte d'après renseignements aimablement fournis par Pierre de Sèze)
La chapelle Saint Christophe, qui peut accueillir jusqu'à 60 personnes, a été construite à l'initiative de la famille Bardinet en 1954. Reconnue par le Saint-Siège, il est possible d'y recevoir des sacrements, après accord du prêtre du secteur pastoral, et en prévoyant son propre officiant. ( photos Harvey Morgan - AVEC 33)
Salle Rémon du domaine de Larchey : fresques de Jean Pierre Rémon
On admirera les fresques directement réalisées sur un mur et illustrant certaines pages du Grand Meaulnes d'Alain-Fournier
Ci-après :
textes et photos d'après l'ouvrage "JP Rémon l'œuvre d'une vie", aimablement mis à la disposition de SIGM par Marie Cécile Gramont.
Jean Pierre Rémon, artiste- peintre, est né en 1928, et reste un peintre coté. Il a décoré de ses aquarelles de nombreux ouvrages d'auteurs connus : Green, Stendhal, Clavel, Flaubert, Maupassant, Sand, Chateaubriand...
Jean-Marie Lester éditeur parisien, écrit : : "J'ai su qu'il peignait ses ouvrages livre par livre et non pas d'abord toutes les premières illustrations, puis toutes les secondes, et ainsi de suite, « ce qui évitait toute lassitude mais surtout donnait au livre une unité et une coloration bien particulière ». (Texte manuscrit inédit pour un projet de livre dédié à Jean-Pierre Rémon, 1984).
Aux éditions Gonin est réédité en 1957 le Grand Meaulnes d'Alain Fournier. Considéré comme le plus beau roman de la littérature française du début du XXe siècle, le Grand Meaulnes a été achevé en 1913, un an avant que son auteur, engagé dans la Grande guerre, soit tué dans la Meuse, à l'âge de 28 ans. Touché par l'intensité mélancolique de l'ouvrage, Jean-Pierre Rémon a parcouru les lieux qui sont ceux de l'adolescence de l'auteur, notamment la salle de classe de l'école d'Épineuil le Fleuriel. Mais, comme lui a confié la sœur d'Alain Fournier, Isabelle Rivière, le château décrit dans le livre était issu de la seule imagination du jeune auteur. Pour l'évoquer, Jean-Pierre Rémon devait s'inspirer du château de Tracy en Sologne.
L'éditeur parisien Jean-Marie Lester relatait son dialogue avec le peintre en 1984 :
« À propos de l'illustration du Grand Meaulnes où il avait coloré deux cents fois cinquante-trois aquarelles et consacré cinq années de travail, "le Grand Meaulnes méritait bien cet effort", avait-il dit simplement. Je lui avais demandé s'il n'était pas fatigué de recommencer chaque fois la même chose et il m'avait répondu qu'il était un peu comme ces comédiens qui jouent tous les soirs pendant des mois, voire des années une pièce de théâtre : « si le texte est bon et que les spectateurs (ici les bibliophiles) ont du talent, alors l'émotion est présente à ce rendez-vous d'amour » ».
Une deuxième édition du Grand Meaulnes illustrée par Jean-Pierre Rémon parut en 1996 chez Bernard Demasures; certaines planches sont directement inspirées de l'édition Gonin.
Texte de Maurice Genevoix, Secrétaire perpétuel de l'Académie française.
"Il éclaire, il enrichit, avec une subtilité retenue, une délicatesse exemplaire qui jamais n'appuie, ne s'étale. (…) Ses aquarelles sont pour moi comme un lumineux retour de mémoire, une évocation chaleureuse de souvenirs par lui vécus, un émouvant secret entre la Sologne et lui, je veux dire ses yeux de peintre, sa main d'artiste et son cœur".