Le nom des fossiles
Tout nom scientifique d'un animal ou d'une plante est en 2 parties : nom de genre et nom d'espèce, écrit en italique, accompagné du nom de l'auteur et de l'année de découverte.
Par exemple, la célèbre Turritelle fossile se nomme : "Turritella terebralis Lamarck, 1822".
Quant à nous, hommes et femmes du genre humain, nous sommes des : "Homo sapiens Linné 1758".
L'Aquitaine et Bordeaux (ex Burdigala) ont donné leur nom à des noms d'étages géologiques référencés :
"Perna aquitanica" et "Flabellipecten burdigalensis"
Les communes de Saucats et Léognan, le lieu dit Péloua ont donné naissance à " Bursa pelouatensis" et "Glycymeris saucatsensis"et "Scutella leognanensis".
Il y a aussi des références à des personnalités. Par exemple, l'auteur de l'espèce peut lui donner un nom de personne, en guise d'hommage. "Melongena lainei" : porte le nom de H.Lainé, personnage célèbre à Saucats.
"Mactra basteroti" : porte le nom de Basterot, paléontologue du XIXème siècle
"Epitoniurn rocheri" : porte le nom de Philippe Rocher, jeune animateur- paléontologue de la Réserve, en activité actuellement .
Les stratotypes Aquitanien et Burdigalien
Il s'agit de sites de référence internationale pour un étage géologique (« tranche de temps », comme le siècle ou le millénaire, mais qui dure quelques millions d'années).
La France en abrite 15, agréés par la Commission Stratigraphie (c'est la branche de la géologie qui s'occupe de la datation des roches) de l'Union Internationale des Sciences Géologiques (« gouvernement des géologues »). Ces stratotypes portent le nom d'une localité et se terminent en « -ien ».
L'étage Aquitanien a été défini en 1858 par Charles Mayer, le long de la rivière Saucats entre la Brède (moulin d'Augey) et Saucats (moulin de l'église). Les couches géologiques les plus menacées sont protégées par la Réserve Naturelle. Il concerne les roches datées de 23 à 20,5 millions d'années.
L'étage Burdigalien a été défini en 1892 par Depéret, à Léognan (le Coquillat) et Saucats (Pont-Pourquey), pour la partie bordelaise.
La suite du stratotype est située dans la vallée du Rhône (St-Paul des 3 châteaux dans la Drôme), mais l'étage porte le nom latin de Bordeaux malgré tout. Il concerne les roches datées de 20,5 à 16,4 millions d'années.
L'étage Stampien
L'autre nom de la rivière Saucats est le St Jean d'Etampes .
Les géologues ont une théorie inédite pour l'étage stampien : la rivière prend sa source à l'est de Saucats, dans les sables et graviers de l'Ere Quaternaire. Puis elle traverse des roches de la fin de l'Ere Tertiaire (de l'époque Miocène, de - 12 à -23 millions d'années). Entre Saucats et La Brède, elle traverse des roches plus anciennes, de l'époque Oligocène (environ -30 millions d'années). Cette époque a longtemps été nommée «étage Stampien ». Cet étage a été défini au XlXème siècle à Etampes, dans l'Essonne (les sites y sont d'ailleurs protégés par une Réserve Naturelle géologique).
Une roche célèbre dans notre région date de ce Stampien : le calcaire à Astéries (ou Pierre de Bordeaux), et la Brède en possède dans son sous-sol.
Les vieilles publications citent ce nom de rivière (essai sur l'étage aquitanien en 1909, par exemple).