14 octobre à Léognan présence de SIGM à l'atelier-lecture de MONTESQUIEU

asdenomercredi 14 octobre à Léognan atelier-lecture de MONTESQUIEU auquel SIGM a participé ;

Céline Spector, Matthieu Montalban et Jean Bollack ont animé un atelier lecture Espace Culturel Georges Brassens à Léognan, de 10h30 à 12h puis de 14h à 15h30 (ENTREE LIBRE),

téléchargez le programme ci après( 100 Ko) au programme : Livre XXII de l’Esprit des lois de Montesquieu sur "La MONNAIE".

"des Lois et leur rapport avec l'usage de la monnaie "

 

atelier organisé par Asdeno , association adhérent au SIGM

en photo de gauche à droite Matthieu Montalban, Celine Spector et Pascal Enard

La MONNAIE par

Céline Spector, membre du CA de la Société Montesquieu depuis janvier 2001, membre du CS de l'édition des Oeuvres complètes de Montesquieu depuis janvier 2005, maître de conférences en philosophie à l'Univ. de Bordeaux III ;

 

« Le projet d'une évaluation générale des marchandises en raison des facteurs de production qui y sont incorporés demeure étranger à Montesquieu. L'idée d'une estimation psychologique ou subjective de la valeur en fonction de l'utilité reste prépondérante, comme en témoigne la réflexion sur la monnaie. Plutôt que des métaux précieux, les Africains utilisent un signe idéal des valeurs ''fondé sur le degré d'estime qu'ils mettent dans leur esprit à chaque marchandise, à proportion du besoin qu'ils en ont'' (XXII, 8). A cette valeur d'usage se conjugue une valeur d'échange : la fixation des prix s'opère, au sein du mécanisme concurrentiel, selon les lois de l'offre et de la demande. La théorie pufendorfienne qui distingue la valeur intrinsèque des choses (en tant qu'elles sont susceptibles de satisfaire nos désirs ou nos besoins) de leur coût sur le marché (fonction de leur rareté), paraît entérinée. Cette analyse, au demeurant, demeure marginale dans L'Esprit des lois.

Montesquieu s'intéresse plutôt à la nature politique de la représentation des richesses et aux

limites qui peuvent être opposées à l'arbitraire du pouvoir. ''l'argent, comme monnaie, a une valeur que le prince peut fixer dans quelques rapports, et qu'il ne saurait fixer dans d'autres'' (E.l. XXII,10) . La question de la valeur qui accèdera à un rôle déterminant chez les Physiocrates, Turgot ou Graslin, demeure liée chez lui à ce contexte politique.

 

Pas plus qu'il ne fait du travail la source de la valeur, Montesquieu n'en fait l'origine de la

justification de la propriété privée. Contrairement à Grotius, Pufendorf ou Locke, L'Esprit des lois ne fournit aucune légitimation de l'appropriation à partir de la communauté primitive des biens donnée par Dieu au genre humain. » (... p.349-350 de Montesquieu et l'émergence de l'économie politique, Paris, Honoré Champion éditeur, 2006 )

« La différence entre républiques et monarchies réside sans doute dans leur éthique sociale et

leur esprit public, dans le ''climat de confiance'' qu'elles suscitent : la ''foi particulière'' doit être soutenue par la ''foi publique'' - ce qui justifie que l'Etat n'annule jamais ses créances par une banqueroute, comme c'était le cas, si souvent, dans la monarchie française d'Ancien Régime. »( E.l XXII, 18 cité p.95 de Montesquieu et l'émergence...)

 

Matthieu Montalban maître de conférences en Sciences économiques à l'Univ. de Bx.IV

 

« ...] Le système monétaire et financier international, ou au moins européen, doit être fondé sur un contrôle drastique des mouvements de capitaux et la mise en place d'une monnaie internationale convertible dans toutes les autres monnaies, qui serve aux transactions internationales, avec un système de parités fixes révisables et une absence de convertibilité des devises nationales entre elles, [......] La crise est une crise de surproduction de capital, c'est-à-dire que les marchandises ne trouvent pas de débouchés à un taux de profit suffisant pour reproduire le capital avancé. La crise est donc marquée par la sous-consommation. [...

...] Marx avait noté très justement dans les Grundrisse que la possibilité de la crise existait dès lors que la monnaie existait, puisqu'elle rend possible la thésaurisation, donc une déconnexion entre l'achat et la vente ou plutôt entre production et réalisation de la valeur, comme il dit, ou entre demande globale et offre globale diraient les économistes keynésiens, rendant invalide la loi des débouchés de Jean-Baptiste Say [... »

 

ci dessus extraits de texte écrit par Pascal Enard

à télécharger ( 100 Ko) " projet lecture débat Montesquieu livre XXII"

Pascal ENARD fondateur de l'Association Démocraties Nouvelles

64 rue Berruer 33000 Bordeaux

05 56 98 83 62

asdeno@wanadoo.fr

 

 

 

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