39 rue Bouffard
Le musée est visible depuis la voie publique, son entrée est « une porte cochère à deux vantaux, garnie d’un lourd heurtoir en boucle sur platine découpée et d’un riche ensemble de serrurerie encore en place ».
Les visites ont lieu tous les jours, sauf le mardi et jours fériés, de 14h à18h
tarifs :
collections permanentes : gratuites pour tous, tous les jours ouvrables.
expositions temporaires : 5€ et 2,50 €en tarif réduit,gratuité sous conditions.
Magnifique copie du buste de Montesquieu.
Extrait de la page 73 de l'ouvrage de Florence Mothe : « lieux symboliques en Gironde, trois siècles de franc-maçonnerie à Bordeaux »
Le musée des Arts décoratifs de Bordeaux est installé dans un bel hôtel « entre cour et jardin », l'hôtel de Lalande, qui fut construit en 1779 par l'architecte Étienne Laclotte (1728–1812) qui travaillait en même temps que ses frères également initiés à de nombreux édifices de la ville, notamment l'hôtel Labottière. Le style de Laclotte est typique du renversement des esthétiques et du passage du style baroque au style néoclassique qui fut celui des architectes initiés parisiens de la fin du XVIIIe siècle. Parent de Montesquieu, Pierre de Raymond de Lalande était avocat au Parlement de Bordeaux. Son fils reprit sa charge et fut condamné à mort en 1793. De 1807 à 1811, la ville de Bordeaux devint locataire du lieu et Napoléon Ier y séjourna en 1808. L'hôtel devint ensuite la résidence du maire de Bordeaux franc-maçon, Lodi Dufour Dubergier, qui y organisa des agapes demeurées célèbre. En 1880, une prison fut construite, faisant disparaître les jardins. Enfin en 1925, l'édifice devint un musée qui accueillit en 1955 une exceptionnelles collections d'objets de dévotion royaliste réunie par Monsieur Raymond Jeanvrot. La qualité et le nombre de ces objets font de la collection Jeanvrot un ensemble probablement unique qui voisine avec de très nombreux objets décoratifs et mobiliers du XVIIIe siècle et une magnifique collection de faïences. Admirablement disposées et présentées, ces collections permettent aux visiteurs d'éprouver pour quelques instants la fameuse « douceur de vivre sous l'Ancien régime ».
Le Musée des Arts décoratifs ne possède curieusement aucune faïence maçonnique. Il semble–et ce fait troublant n’est pas expliqué–que les manufactures bordelaises de faïence et de porcelaine appartenant pourtant à des Frères n’aient pas confectionné d’objets destinés aux agapes fraternelles.( page 101)