Faire un clic pour agrandir les images . Choix de textes (par CEG de SIGM) issus de l'ouvrage « Graves de Bordeaux » auteur Florence Mothe sous la direction de Bernard Ginestet ( 1985)- Le grand Bernard des Vins de France-Jacques Legrand
PAR ORDRE ALPHABETIQUE DES CHATEAUX
Domaine Du Blayès à Saint-Médard d'Eyrans
Domaine de Chevalier à Léognan
Château Claron à Saint-Morillon
Château de Cruzeau à Saint-Médard d'Eyrans
Château des Fougères à La Brède
Domaine de Grandmaison à Léognan
Château Malartic Lagravière à Léognan
Château Latour Martillac à Martillac
Château de Pommarède à Castres
Domaine Du Blayès à Saint-Médard d'Eyrans
Il appartenait jadis à la famille de Baritault du Carpia. C'est à cette noble maison qui demeure propriétaire du château de Roquetaillade que les ancêtres de Pierre Léglise (quatre générations) achetèrent la propriété il y a un peu plus d'un siècle.
Château Bouscaut à Cadaujac
depuis 1979 il est entre les mains de Lucien Lurton.
Tout le monde dans le bordelais se souvient comme d'une tragédie de l'incendie qui ravagea Bouscaut. En effet la famille place était quasiment abonnée au sinistre puisque deux ans auparavant, leur ami Gilbert Bécaud, voulant cuisiner lui-même une entrecôte sur les sarments, avait déjà mis le feu à Bouscaut. À la suite de ces deux avaries, le château a été entièrement reconstruit d'après des plans anciens.
Château Brown à Léognan
allusion à la famille Brown de Colston, alors que reviennent en mémoire les étranges photographies du café Tortoni on y où l'on voyait, tous les lundis, se rassembler des courtiers en chapeaux melon fleurant bon l'essence de violette sur le coup de 17 heures. Accoudés au comptoir, il dégustaient d'une moustache avantageuse les derniers crus des Graves alors qu'une pancarte, placé derrière ce même comptoir, proclamait que le château Brown avait obtenu moult médailles et méritait bien sa réputation.
C'est en 1939 que André Bonnel acheta sa propriété étendue sur de superbes croupes graveleuses répondant respectivement aux noms poétiques de « le Ciel » et « Roux » sur un sol silico-graveleux. En parcourant cette nouvelle terre, Monsieur Bonnel retrouvait le souvenir d'un grand portraitiste et paysagiste, fondateur de l'école de Bordeaux, John Lewis Brown, auxquels son oncle David Brown, né en 1793 et décédé en 1877, avait donné l'amour de cette terre des Graves d'où il tira le meilleur de son œuvre. Rien d'étonnant à ce que l'exportation ait été l'un des fleurons de cette famille britannico-bordelaise. Dès les années 1790, Brown jouissait déjà d'une agréable réputation outre-Manche. Les visiteurs anglais se pressent souvent l'été à Brown et découvre avec plaisir une gentilhommière à la jolie façade néoclassique de style XVIII °s à laquelle les propriétaires ont fait adjoindre une aile qui a conservé le même esprit. Le parc peuplé de beaux arbres et le pigeonnier participe à l'agrément de cette demeure. Les chais bénéficient d'une belle charpente à l'ancienne supportée par des murs imposants percés de meurtrières.
Château Carbonnieux à Léognan
On s'imagine assez mal aujourd'hui quelle était la vie intellectuelle de Bordeaux au XVIIIe siècle. Essayons de nous transporter par la pensée dans le salon de la plus célèbre des « virtuoses » bordelaises, émule de Madame Geoffrin, Madame Duplessy. Nous y rencontrons le maréchal duc de Richelieu, le baron de Gasq, le philosophe Montesquieu, et un moine de l'abbaye bénédictine de Sainte-Croix, Dom Galéas, homme précieux et aux talents multiples. Tournant agréablement odes et sonnets, habile à prévoir beau temps et averses, trichant au whist comme personne, approvisionnant l'un en cuisinière, l'autre en chapelain, le troisième en vallet pour les champs, Dom Galéas se piquait également d'astronomie et connut la plus grande faveur de l'époque où, ayant la charge de vendre les vins de la communauté, il s'avisa d'acheter à la famille de Ferron le vignoble de Carbonnieux. Dès lors, la célébrité de Dom Galéas ne connut plus d'entrave car le salon de Madame Duplessy se délecta des productions de l'estimable bénédictin. Certes, le vignoble était ancien puisque les Carbonnieux étaient paroissiens de Villenave en le comté d'Ornon en 1234. Ces gens Carbonnieux qui avaient fait donation en 1362 de sa terre à l'abbaye bénédictine de Sainte-Croix. Le domaine, qualifié de « maison noble » était à l'époque défendue par 12 tours abritant un agréable relais de chasse. On sait que les loups abondaient à l'époque dans les contrées et que les rois d'Angleterre recevaient de certains de leurs vassaux hommage pour leur forêt de Villenave.
Le château Carbonnieux actuel a gardé de ses constructions primitives quatre pavillons et deux tours qui forment le corps du logis. Une salle assez vaste, décoré de quelques peintures, une cheminée de grande dimension, en et de sculptures très finement exécutées, rappelle la première maison noble. Certes Carbonnieux n'a jamais joué de rôle militaire mais il eut à souffrir à plusieurs reprises des troubles et des agitations politiques de son temps et notamment, en 1349, lors de l'insurrection contre la gabelle. Le château fut réparé 30 ans plus tard, mais connu de nouvelles injures pour avoir été ouvert aux frondeurs. C'est le 28 mai 1740 que la seigneurie fut vendue aux bénédictins de Sainte-Croix pour la somme de 119 000 livres. Les bénédictins remirent le vignoble en état et commencèrent une propagande inventive, n'hésitant pas à expédier leurs vins aux quatre coins du monde et notamment en Turquie où ce cru était fort goûté des riches musulmanes de Constantinople. Cependant les prescriptions du Coran étaient formelles, Mahomet interdisait le vin. Les bons pères eurent alors l'idée d'envoyer leurs flacons sous l'étiquette « eau minérale de Carbonnieux en Guyenne » ce qui satisfit à la fois le Coran et les bénédictins. De nos jours, le domaine appartient à la famille Perrin qui s'en est rendue acquéreur en 1956 à son retour d'Algérie. Carbonnieux, c'est une étendue de belle Graves en pente douce vers le nord dont le vignoble est drainé par l'Eau Blanche.
Domaine de Chevalier à Léognan
dès 1763, l'ingénieur géographe Pierre de Belleyme, qui a laissé son nom à une rue bordelaise du quartier Mériadeck, reconnaît sa spécificité au domaine de Chevalier qu'il baptisait cependant « she Valley » du nom porté en Occitan par ce tertre, reconnaissable à sa topographie en croupe, à son sol de graves et à son sous-sol pénétrable aux racines. À vrai dire, le vignoble de Chevalier a peu changé depuis le XVIIIe siècle. La gravure qui se trouve à l'intérieur de la maison nous renseigne sur cette propriété renommée à l'époque au-delà des frontières. Au début du XIXe siècle, on changea le nom du domaine et on eut l'idée curieuse d'arracher les vignes pour planter des pins. Brefs montiez, il faut le rappeler, n'était pas loin et il fallut attendre 1865, date à laquelle Jean Ricard, propriétaire de Fieuzal, de Malartic Lagravière et du château Haut-Bailly acheta le domaine, pour que la vigne repris sa suprématie à Chevalier. La famille Ricard n'a rien à voir avec les pastis. Jean Ricard fit construire la grande cave de Léonie en et son gendre, Gabriel Beaumartin, négociant en bois bordelais, baptisa joliment Chevalier « sa danseuse ». À sa mort le domaine de Chevalier revint un Ricard et en 1948, la compétence de Claude Ricard s'y fit jour. Ce dernier partageait ses journées entre son goût très vif pour la musique et le piano et son goût non moins vif pour la viticulture.
Appartenant aujourd'hui à une famille de distillateurs, les Bernard, Chevalier reste par définition le type parfait de la maison d'un gentilhomme. Dans son humour, Claude Ricard indique que, s'il fallait opérer un rapprochement entre les femmes et le vin, un bourgogne blanc serait Sophia Loren mais un Chevalier blanc, Audrey Hepburn.
Château Claron à Saint-Morillon
Napoléon s'y arrêta durant les guerres d'Espagne, et ses troupes buvant à même la barrique, auraient fait disparaître la récolte en un seul après-midi.
Château de Cruzeau à Saint-Médard d'Eyrans
Dès 1770 il est fait mention du château de Cruzeau dans la carte de Belleyme et au milieu du XIXe siècle sa propriétaire, Madame de Raymond, petite-nièce de Montesquieu reçoit les meilleurs encouragements pour ce cru fort estimable. André Lurton a acheté cette propriété qui jouxte Latour Martillac et Lagarde en 1974.
Robert de Ferrand était au XVIIe siècle avocat au parlement de Bordeaux tout comme la maison forte de Rochemorin et le domaine de Lartigue, Ferrand avait été apporté en dot en 1715 au philosophe Montesquieu pour son mariage avec Mademoiselle Jeanne de Lartigue qui ne résida d'ailleurs jamais à La Brède le philosophe préférant la proximité de ses disciples à celle de son épouse. Il reconnaissait « avoir reçu cette terre en censive et être chargé envers elle de tous cens, rentes et devoirs seigneuriaux". Quand le démembrement du domaine de Lartigue se produisit le vignoble et les terres environnantes furent rattachées à Ferrand qui avait déjà perdu son « d » lors du premier étampage de ses barriques, quand Tourny entre autres ingérences s'avisa d'imposer cette manière d'identifier les vins aux viticulteurs bordelais en 1764 .Depuis les temps les plus reculés le domaine est cultivé à la bêche et à l'araire .Un beau colombier probablement élevé en 1749 en même temps que la bergerie marque bien qu'il s'agissait d'un fief.[ ]
Adhésion de ce vignoble à l'Académie des vins de Bordeaux fondée par le baron Philippe de Rothschild, qui a ouvert au château Ferrande l' Union des Grands Crus où il se trouve en compagnie d'autres Graves, notamment : Bouscaut, Carbonnieux, Chevalier, Fieuzal, Haut- Brion, la Mission Haut- Brion, Latour Martillac, Malartic-Lagravière, Olivier, pape Clément, Smith Haut Lafitte, La Louvière, et Larrivet-Haut-Brion.[ ]
Le duc de La Rochefoucauld posséda ce château. Il aimait le vin et n'hésitait pas à proclamer dans ses Maximes « je tiens, quant à moi, la sobriété pour une sorte d'impuissance ». Après sa mort le château connu une longue éclipse. Il fallut attendre la fin du XIXe siècle pour que le pape Léon XIII qui était une fine bouche, s'avisa que rien n'était meilleur que Fieuzal et que ce vin était en tout point digne de Sa Sainteté. Avant la seconde guerre mondiale, Abel Ricard régnait sur Fieuzal.[ ] Erick Bocké qui avait épousé sa fille avait le souci du faste et en fit une propriété modèle , suivi par Georges Nègrevergne. Si Fieuzal ne se place pas parmi les crus classé en blanc, on a pu le comparer certaines années à Chevalier ou Haut Brion .
Petit château d'époque Restauration aux huisseries charmantes flanquées d'une tour de ronde très symbolique de ce style. Longtemps coupé en deux par la voie ferrée Bordeaux Marseille. famille Coussillan.
Château des Fougères à La Brède ( famille de Montesquieu)
[ ]Il a longtemps appartenu au baron de Montesquieu et produisent un vin blanc réputé. La superficie n'a cessé de diminuer depuis la seconde guerre mondiale. La maison qui date du XVIIIe siècle a un corps de logis confortable qui est venu s'adjoindre au XIXe siècle. Les maisons de négoce les plus célèbres de Bordeaux se disputaient les vins des Fougères après que Nichols, directeur du Café Royal de Londres ait fait son choix parmi les barriques...[]
Grandmaison est enclavé entre les châteaux Carbonnieux, La Louvière et Olivier, sur la rive gauche de l'Eau Blanche, un des affluents de la Garonne avec l'Eau Bourde et le Gât Mort. Dans les premières éditions du Ferret "Bordeaux et ses vins", on trouve mention de ce domaine, acquis en 1939 par la famille Bouquier. On remarque plusieurs terroirs où alternent les argiles graveleuses, les Graves, et les Graves mélangées au sable. Tout cela déposé sur un sous-sol calcaire qui affleure au grand bonheur des promeneurs qui y découvrent de nombreux fossiles : oursins, huîtres, coquillages. L'intérêt de ce sous-sol, qui témoigne de la faune quaternaire, et d'être filtrant.
Château Haut Bailly à Léognan
Il appartint lui aussi à la famille Ricard, également rencontré à Malartic la Gravière et à Chevalier. Son histoire fut marquée par l'histoire d'Alcide Bellot des Minières fils d'un magistrat de La Réole qui après une classique carrière d'ingénieur tomba amoureux de la vigne et y développa ses expérimentations scientifiques toutes neuves. Grâce à ce savant la réputation du cru fut portée à son apogée, et il se vendit certaines années aussi cher que Lafitte. Mademoiselle Bellot des Minières vendit sa propriété au géographe bordelais Malvezin et les Beaumartin succédèrent à Malvezin, puis Haut bailly fut acheté par le Comte de Lahens, grand père du comte de Bournazel.( filleul de Pierre de Lur Saluces), dont la famille est actuellement propriétaire du château de Malle . C'est en 1955 que les Sanders acquièrent Haut Bailly.[ ]
La propriété est située sur ce qu'on appelle " La Montagne" c'est à dire à 61 mètres au dessus du niveau de la mer ( amplification déjà presque gasconne!), sur un sol très pauvre, gage des meilleurs vins. C'est le comte de Griffon, consul du Pape à Bordeauxqui posséda la propriété dans les années 1850 et lui donna sa marque .Le griffon qui orne l'étiquette rappelle ce passage et surtout la barrique de vin blancenvoyée chaque année au vaticanet issu d'une vigne particulière qui gardera le nom de " Pièce du Pape". En 1894, on retrouve la famille Ricard à Haut Gardère ( rien à voir avec le pastis ) . C'est un important champ d'expérience qui y est mené pour tester la résistance de certains porte greffe au phylloxéra.
Le château date de l'époque romaine, son nom figure sur les chartes du XIII ° siècle. Son vin était apprécié en Angleterre, France, Italie, Suisse . Il reste un escalier du XV° siècle.
c'est la maison d'un poète,Jehan de Guilloche, de retour de sacre de Charles VIII à Reims, qui écrivit quelques vers lui conférant dans toute la région bordelaise une belle notoriété. I siècle plus tard, son descendant ayant adhéré à la religion prétendue réformée, comme nombre de ses collègues du Parlement de Bordeaux, n'hésita pas pour défendre sa foi à se retrancher dans sa maison avec des arquebusiers et à combattre vaillamment contre le sire de Montferrand. Moins belliqueux, son fils Jean préféra épouser une demoiselle de Roquetaillade et La Louvière demeura dans la famille de Roquetaillade jusqu'en 1618, date à laquelle Armand de Gasq abbé commanditaire de l'abbaye de Saint Ferme, acheta la propriété et la légua aux moines chartreux qui cultivent vers la vigne jusqu'à la révolution. Quand on visite le musée de Bordeaux, on n'y découvre une toile charmante du XVIIIe siècle. Elle représente deux personnages se poussant sur une balançoire, il s'agit des Mareilhac qui firent construire le château actuel et la chronique attribue ses plans à Victor Louis. En 1965, André Lurton le racheta.
Château Latour Martillac à Martillac
Ses bouteilles s'ornaient, en 1934, d'étiquettes « barrées d'or et de sable » devenue fameuses depuis leur entrée à Buckingham Palace lors du couronnement de Sa Majesté Georges VI en 1936. Le vignoble, contrôlé dès 1880 par Édouard Kressmann, grand-père de Jean, fournissait depuis la base de ce vin blanc sec dont Adelina Patti, grande prima donna de l'époque, disait que « Kressmann a le monopole ».
Château Malartic Lagravière à Léognan
Il résume lui seul l'histoire de quatre famuilles : Les Malartic, les Ricard ( aucun lien avec le pastis) les Ridoret et les Marly.Le comte Hippolyte de Maurès de Malartic, né à Montauban en 1730, débarqua en Nouvelle-France c'est-à-dire au Canada en 1756. Ce bouillant soldat pris part à côté de Montcalm à la bataille de Québec. Pour le récompenser de son ardeur, les Québécois donnèrent son nom à une ville située à 360 milles au nord ouest de Montréal. Le comte de Malartic n'arrêta pas la son ardeur guerrière. Nommé en 1770 gouverneurs de la Guadeloupe, puis lieutenant général, il fut chargé en 1792 de la défense de l'Île-de-France assiégée par les Anglais. Il s'y livra avec une telle ardeur que les Anglais médusés, lors de sa mort le 28 juillet 1800, eurent l'élégance d'arrêter les hostilités. À Port-Louis, un monument rappelle cet épisode. Le plus beau de l'histoire et qu'il fut construit grâce à la souscription lancée par la femme du gouverneur anglais ! En 1803, son neveu, plus pacifique acquit le domaine de Lagravière à Léognan. Pendant ce temps-là, les Ricard étaient tonneliers dans la même commune. Madame Arnauld Ricard, quand elle fut veuve, et dont on disait gravement qu'elle était « le grand homme de la famille », acheta et revendra toutes les parcelles qui constituent actuellement le domaine. 10 ans plus tard, elle acquit également le domaine de Chevalier et son fils, celui de Fieuzal. Quant aux Ridoret, ils étaient des navigateurs originaires de Cambes. Ces fils des vignes des Premières Côtes sillonnaient les océans tandis que leurs femmes, comme aime à le rappeler Pierre Luccin, s'occupaient du vignoble. En 1876,un Ridoret épousa une Ricard. Sa petite fille, Simone, épousa à son tour Jacques Marly en 1927 et ne lui donna pas moins de 10 enfants. Les Marly sont installés à Bordeaux depuis 1835. Cette grande famille de miroitier a poussé le luxe jusqu'à faire apparaître un reflet de cette industrie sur ses étiquettes de 1962 et 1964. Henri Marly était par ailleurs propriétaire du château Marbotin à Mérignac dont le vignoble a aujourd'hui disparu. Sur une étiquette on retrouve la silhouette du trois-mâts affrété par les Ridoret et qui s'appelait « la Marie Élisabeth ».
Famille "de Boussiers" actuellement
Peu de propriétés sont aussi longtemps restées dans la même famile que Pommarède...( 1229- 1776)
En 1229 on trouve pour la première fois une mention de ce domaine dans une charte en latin qui concerne le chevalier Raymond de Pomarède. Son fils, Damoiseau est cité dans un acte en gascon en 1335. Vers 1370 le Prince Noir donne un bail à fief à Pierre de Pommarède Chevalier dans la paroisse de Castres. Au XVIe siècle on trouve cette famille alliée à une vieille famille de la noblesse parlementaire de la Guyenne, la famille Le Berthon dont le plus illustre représentant sera le premier président seigneur de Virelade qui se battit contre la réforme juridique imposée par le chancelier Maupéou. En 1600, Pommarède était un franc-alleu noble et les biens qui en relevaient s'étendaient dans les paroisses de Castres, Beautiran, Saint-Selve, Saint -Morillon et Cabanac. On sait que les héritages des habitants de la Comteau, de Castres et de Portets étainet des francs-alleux que l'on nommait " immunia" , c'est-à-dire que les manants de cette contrée avaient la charge de rendre seulement hommage au souverain, qui leur promettait en échange sa protection et le maintien de leurs privilèges. Comteau signifiait d'ailleurs « syndicat » et les administrateurs de cette petite communauté étaient nommés syndics ou comtes. A la fin du XVIII ° siècle, , on trouve à Pommarède un noble polonais chevalier de l'ordre royal de France et militaire de Saint-Louis, capitaine de dragons de la Légion de Corse, il s'agit de François Charles Schlegel de Scheglinski, baron du Saint empire Romain germanique, conseiller aulique d'Auguste III roi de Pologne, inspecteur général de ses chasses. Il nous ntéresse pour avoir épousé Marie Borie de Pommarède le 19 août 1776. Ses enfants se marièrent en l'Ile de La Grenade et son petit fils Louis Charles Henri de Brie de Teyfon de Théobon, entama une restructuration complète du domaine . [] En 1843 avait cessé de vivre la dernière des Pommarède, mais le château lui survit []avec ses deux corps de logis dont l'un est flanqué de deux tours carrées .
De 1940 à 1979, la famille de Boussiers dirigea et s'occupa du vignoble, avant de le passer en fermage en 1979.