** domaines de Lartigue et château Ferran à Martillac
Les châteaux viticoles sont nombreux, ce sont essentiellement des petites propriétés dont très peu dépassent la cinquantaine d’hectares, les vins ont l’appellation Pessac-Léognan. Domaine de Lartigue : Cette propriété appartenait aux Lartigue . Malgré le fait que ce domaine ne faisait pas partie de la dot apportée en mariage par celle-ci, il fut transmis aux Secondat par la suite. La vocation de cet espace était essentiellement la vigne, le labour et le pâturage. A noter le tilleul à droite du portail en fer forgé de l’entrée principale. La légende veut que Montesquieu profitait de l’ombre fournie par le tilleul pour se reposer. La maison de style XVIII ème se dresse au milieu d’un parc à deux entrées, si une de ces entrées est récente, on peut admirer le portail en fer forgé du XVIIème de la seconde.
Le château Ferran : C’est un domaine où l’on retrouvait des cèdres et des pins maritimes d’Aquitaine de taille exceptionnelle , il n’en reste qu’un âgé de 150 ans . Ces terres appartenaient elles aussi autrefois à la famille de Jeanne de Lartigue. C’est aujourd’hui un vignoble de 13 hectares en AOC Pessac-Léognan, avec chais et cuvier typiquement XIX siècle .
* le domaine de Rochemorin
d'après André Lurton
* Rochemorin
Rochemorin n’est pas un château, ou une demeure luxueuse, mais une grosse ferme rustique et austère trahissant une origine ancienne, dépouillée de tout ornement et dont la vocation agricole ne fait aucun doute . Dans la première moitié du XVI siècle arrive Jean de Amelin, gentilhomme périgourdin, propriétaire à Sarlat et seigneur, entre autres du repaire noble de Rochemorin, situé à une trentaine de km de Périgueux ; il avait épousé Clémence, tante d’Etienne de la Boétie, lui-même ami et confident de Michel de Montaigne ; C’est cet homme qui acquit sur la paroisse de Martillac une petite maison noble connue alors sous le nom de Beaubois. Ce toponyme laisse entrevoir quel était le paysage alentour.Jean de Amelin puis son fils Léonard devinrent de vrais promoteurs de vins de graves au même titre que de grands parlementaires bordelais comme les Pontac de Haut- Brion. Ce beau vignoble, modeste par sa superficie était loin des grands comme La Louvière ou Carbonnieux. Mais les seigneurs de Rochemorin adoptèrent une politique de remembrement et d’échanges de terre pour constituer un territoire cohérent destiné à produire un vin de qualité. Au XVII siècle, Rochemorin se trouve rattaché à la seigneurie de La Brède ( ui appartient à la famille de Pesnel) et devient le grand vignoble de cette dernière. A cours du XIX°, le cru de Rochemorin fit partie des vins les plus prisés par le négoce de Bordeaux. Les descendants de Montesquieu conservèrent le domaine jusqu’en 1919. Si les crises successives virent le domaine péricliter par la suite, son rachat par André Lurton en 1973 lui a donné l’occasion de renaître et de retrouver sa notoriété passée. Par la méthode appelée « tribaie » (tri mécanique et physique des baies de cépage rouges possédant la plus haute qualité œnologique) on vinifie les meilleurs raisins d’une parcelle qu’aucune observation visuelle n’aurait pu identifier .
d'après Hélène Brun-Puginier
* le château La Tour Martillac
La tour ronde au toit pointu qui se dresse, isolée au milieu de la cour d’honneur, et à laquelle il doit son nom, est ce qui reste d’un ancien fortin du XIIème siècle qui faisaient partie des défenses avancées du château de LA BREDE. C’est aujourd’hui un vignoble de 32 hectares en AOC Pessac-Léognan.
* le domaine et couvent de la Solitude à Martillac
Depuis 1993, il est exploité par les propriétaires du Domaine de Chevalier. 20 hectares en AOC Pessac Léognan. Le domaine de la Solitude appartient à l’ordre de la Sainte Famille qui fut fondé en 1820 par le séminariste et prêtre, Pierre Bienvenu Noaille.. Une des toutes premières activités des religieuses fut, outre les secours aux pauvres et aux malades, l'enseignement des enfants.
journal du SIGM