Texte de Florence Mothe: "L'Institut de France vient de me faire le grand plaisir de publier dans le cadre des Cahiers ( cahier numéro XIII) de la Nouvelle Société des Etudes sur la Restauration le texte de la conférence que j'avais proposée le 8 novembre 2014 devant ce parterre aussi érudit que choisi. L'étude de la Franc-maçonnerie sous la Restauration ramène à celle de la Franc-maçonnerie sous l'ancien régime et sous l'empire, tant il est vrai que la Franc-maçonnerie spiritualiste et raffinée du XVIII° siècle s'est perdue entre l'émigration et l'échafaud. Napoléon, quelles que soient sa curiosité et sa répugnance envers les pratiques maçonniques, a fort bien compris que cette philosophie humaniste pouvait devenir un grand soutien de son pouvoir et contribuer à assoir l'influence française dans les pays annexés. Le retour des Bourbons et la politique concordataire aurait du mettre à mal les efforts prodigués par les Frères .Il n'en fut rien. Louis XVIII était trop fin politique pour se priver de l'écoute des Loges. Charles X se souvenait qu'il fut un des Trois Frères à l'Orient de la Cour, et cela ne l'incita pas à l'indulgence, mais à une sorte de schizophrénie philosophique entre l'église et le Temple.
Parallèlement, on ne saurait passer sous silence l'émergence de sensibilités populaires nouvelles comme le mouvement des carbonari, de même qu'il ne faudrait pas oublier de considérer l'impact qu'eut chez les Verdets des tentatives comme la fameuse "Bannière de Bordeaux" dont le château de Mongenan conserve un très rare et très précieux cordon, qui, si elle
conduisit ses protagonistes en Justice, ne révèle pas moins la peur panique de la droite devant la multiplication des Ateliers.
Ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur la Franc-maçonnerie durant cette période peuvent, je pense, se procurer l'ouvrage( 35 euros ) au siège de la NSER, 29 rue Vaneau à Paris nser@orange.fr ou rejoindre utilement son site
Château_de_Mongenan_Temple_maçonnique