par Emilie Chenneveau (SIGM) relecture Michelle Gaborit
HISTORIQUE
Au Xème siècle, Cadaujac fait partie de la Jurade de Bordeaux, c’est à peu près à cette époque que Cadaujac fut évangélisé. On ignore si une église en bois fut érigée, mais celle en pierre ne fut bâtie que vers la fin du Xème siècle. L'église est parmi les plus anciennes de la région, avec celles de Beautiran, elles sont situées en bordure de l'ancienne voie romaine.
Aucun document sur la construction initiale n’a été trouvé. On sait seulement que des chrétiens réclamaient une église à Cadaujac au Xème siècle. Il reste cependant une incertitude quant à la date de construction de cet édifice. Et comme le précise Julie Véchambre dans son mémoire sur l’édifice, il existe des avis partagés sur l’état originel de l’édifice.
A gauche, devant l'église, se trouve un autre vestige du passé de Cadaujac, il s'agit d'une borne du chemin de Saint-Jacques de Compostelle, placée là en 1967 par le curé du village l'Abbé Abrard et le Maire Monsieur de Sigoyer, afin de la protéger de la destruction. Cette borne a un très grand intérêt car elle est la preuve de l'emplacement d'un passage emprunté par les pèlerins. Elle a été trouvée au Domaine du Droit , à 100m de la Garonne, les pèlerins qui arrivaient de La Sauve Majeure traversaient, grâce à un passeur, à hauteur de Quinsac, pouvaient transiter par l'Ile de Lalande et débarquer au port de Lauroumey à Cadaujac. Lauroumey peut venir de "roumieux" ou "roumi", premier nom donné aux pèlerins de Rome puis par extension à ceux de Jérusalem et Compostelle.
Il faut signaler, a propos du pèlerinage, que la tradition situe un "Tombeau du Pèlerin" à Paté près de la Garonne, ou près de la "Croix de Clavet" où se rejoignent St Médard, Cadaujac et Isle-St-Georges[1]. Borne, une des faces, celle située au nord du côté du Fleuve, porte les traditionnelles coquilles de St Jacques, l'autre face, qui était au sud, porte une X, une Croix de St André et elle indiquait la limite de la Baronnie.
ANALYSE ARCHITECTURALE
Pour visiter l'église il faut demander la clef à la mairie (ou au presbytère? qui est une jolie demeure du XVIIIèmesiècle avec un jardin au milieu duquel on peut voir l'ancien bénitier de l'église, du XIVème, et qui mérite un coup d'œil attentif.)
On observe trois absides et trois nefs, très retouchés lors des restaurations de 1860.
Le chevet se trouve dans l’axe mais est dévié vers le nord par rapport à la nef ; il possède une structure ancienne et malgré le crépis qui le recouvre, on distingue par endroit un appareil en moellons. L’absidiole sud conserve un contrefort appareillé dans lequel s’ouvre une fenêtre.
PREMIERE EGLISE DES XIème ET XIIème SIECLES
Les édifices romans ne possédaient généralement pas ou peu de fondation ce qui leur conférait une certaine fragilité. Saint-Pierre de Cadaujac n’échappe pas à cette règle d’autant plus qu’elle fut bâtie sur un sol relativement instable dotée d’un taux d’humidité important
L’église Saint-Pierre est un édifice dont les murs gouttereaux de la nef sont construit en opus incertum, à l’exception cependant de l’extrémité ouest du mur nord qui se compose d’un moyen appareil plus régulier. D’après Mme Michelle Gaborit, ces petits moellons seraient d’ailleurs en partie un remploi gallo-romain. D’après les moellons de l’abside et des absidioles on peut dater cette partie du XIème siècle.
Depuis la restauration de M. Errath en 1995 qui a retiré le badigeon grisâtre des murs, ceux ci nous montrent aujourd’hui plusieurs traces du passé telles que les traces d’arrachement des anciens contreforts. Sur les deux façades, on trouve la présence d’une petite fenêtre étroite et à linteau monolithe échancrée située dans chaque travée orientale. Leur facture laisse penser qu’elles devaient être deux des baies d’origine de l’édifice. Les grandes fenêtres actuelles ne correspondent pas aux contreforts, il est donc tentant de penser qu’au moins deux des quatre baies de chaque façade seraient en fait des agrandissements des petites baies d’origine.
Les deux côtés comportaient donc probablement à l’origine trois petites baies chacune. L’étroitesse de ces ouvertures s’explique par la fragilité des murs de petits moellons caractéristique du XIème. En effet dès le XIIème siècle, on préféra construire dans un appareil plus régulier ce qui assurait une plus grande solidité.
L’église devait être à l’origine charpentée compte tenu de cette fragilité des murs en moellons, les traditionnelles voûtes en plein cintre romanes étaient beaucoup trop lourdes pour ce type de mur. De plus elle devait être beaucoup plus basse qu’elle ne l’est aujourd’hui si on en croit la faible hauteur des contreforts d’origine.
Les murs en petits moellons sont en fait les murs des collatéraux de l’église ce qui rend difficile l’hypothèse qu’ils aient été construits au XVIIème car à ce moment ils auraient été construits en moyen appareil cependant construire une église à trois nefs dans un petit village est assez inhabituel à l’époque. Pourtant le plan originel à trois nefs se retrouve dans les églises de Saint-Martin de Villenave d’Ornon, Sainte-Croix de Bordeaux et Saint-Seurin de Bordeaux. La raison de cette construction à trois nefs en particulier pour Villenave d’Ornon et Cadaujac et sans doute leur situation géographique sur un chemin très fréquenté de Saint-Jacques de Compostelle.
L’église Saint-Pierre ne possède pas de transept ce qui enlève à l’église son plan en croix. Cependant d’après M.Abrard, l’église primitive en possédait un.
La première mention d’un clocher remonte à 1450 dans un document de l’abbé Pierre Abrard Cadaujac à travers les âges, Drouillard, 1971, p.45, il le décrit comme un fronton triangulaire avec une alvéole pour la cloche. Ce type de mur-clocher devait très probablement être antérieur au XVème siècle sans pouvoir préciser la date.
Le chevet primitif se compose de trois absides dont celle centrale est plus haute et plus profonde que les deux autres. Les absidioles sont attenantes à l’abside principale [Pl.102] par un mur commun. Ce type de chevet se retrouve également à Léognan et à La Brède. Cette construction est en même appareil que la nef ce qui signifie qu’elle est également de la fin du XIème siècle. C’est d’ailleurs la partie de l’édifice considérée comme la plus romane.
MODIFICATIONS POSTERIEURES
Le clocher, dont on ne trouve mention qu'en 1450, était triangulaire, l'église a été agrandie au XVIIIème, on y ajouta les bas-côtés et de cette époque datent les statues en bois de la Vierge et du Bon Pasteur que l'on peut voir de nos jours.
Les murs de l’abside montrent deux campagnes de construction à l’époque romane, ceux-ci furent surélevés très probablement pour permettre la construction des voûtes en cul-de-four du chœur et des chapelles. Les contreforts furent eux aussi surélevés.
L’église a connu sur le plan de l’architecture et de la sculpture deux époques majeures : l’époque romane[2] et sa grande restauration du XIXème siècle.
A la fin du XVIIème siècle , la nef était lambrissée et elle a été changée de nombreuses fois pour cause d’humidité dans l’église. A cette même époque l’église était pavée. Les chapelles du chœur étaient inversées à ce qu’elles sont maintenant. La chapelle sud était dédiée à Notre-Dame alors qu’elle est au nord maintenant. La chapelle nord était dédiée à saint Roch et saint Blaise.
L’existence d’une sacristie est attestée depuis la fin du XVIIème siècle depuis un compte rendu de visite de l’église de 1688.
Au XVIIIème siècle les petites baies romanes ont été agrandies, quatre vitraux de l’église furent refaits à cette époque. L’ouverture d’une communication avec le collatéral nord est alors organisée.
XIXème SIECLE
Après la révolution elle était presque en ruine et a du subir une restauration d'envergure au XIXème siècle, ce qui n'a rien d'exceptionnel, le clocher actuel date de cette époque, il a été reconstruit deux fois. Pendant ces travaux, vers 1857, on déplaça le cimetière, qui était autour de l'église et c'est ainsi que l'on découvrit des sarcophages mérovingiens, preuve supplémentaire de l'ancienneté de l'habitat Cadaujacais. La Révolution française et sa fermeture en 1795 laissèrent l’église dans un état de délabrement tel que la charpente menaça de s’effondrer en 1803. Les travaux de pavement de l’église commencèrent en 1824 : réparation de la toiture, recrépissage et badigeonnage à la colle de tout l’intérieur de l’église, travaux de peinture, remplacement de vitraux et reconstruction totale du massif du maître-autel.
Une réparation du clocher est nécessaire au XIXème siècle, il fut démoli en 1839 à cause des grandes lézardes sur les murs et reconstruit en 1853.
Cette époque de reconstruction du clocher coïncide avec les grandes campagnes de restauration du Cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux de 1836 à 1882. Pendant cette période pas moins de trois cents églises et clochers furent reconstruits dans toute la région.
L’architecte Amédée Lasmolles s’occupa du projet de restauration de l’église dès 1846. Les travaux principaux devaient porter sur le clocher, l’établissement des voûtes, le surhaussement des murs des bas-côtés et la réalisation d’une nouvelle charpente entièrement refaite pour tout l’édifice.
Vers 1870, il y eut la construction d’une nouvelle sacristie, les décors peints et l’installation de nouveaux vitraux.
La destruction du clocher entraîna une partie de l’église qui fut alors « découronnée et en ruine » dans une lettre du maire M. Courribeau au préfet, conservée aux archives municipales de Cadaujac ; ainsi que le porche. La reconstruction présente un clocher-porche coiffé d’une flèche ; construit en moyen appareil régulier .
C’est donc une voûte en plein cintre sur doubleaux pour la nef principale et des voûtes en berceau plein cintre continu pour les collatéraux qui furent construites afin de préserver le style roman de l’église.
Les murs nord et sud sont restés essentiellement romans mais ont subi pourtant plusieurs modifications. Le mur nord fut refait dans sa partie occidentale dans un appareil de moellons plus grands afin de le consolider. Il y eut également un surhaussement de ces murs.
De tout l’édifice c’est le chœur qui a subi le moins de modifications à part son surhaussement du sol. Les chapiteaux ont été refaits ou réparés.
Une nouvelle sacristie fut construite en1873 toujours sous la direction de M. Lasmolles.
Vers 1877 le chœur fut peint et des décors furent réalisés sur plâtre.
Depuis l’agrandissement des baies 1855, l’église n’avait plus de vitraux, elle en a reçu grâce aux dons des paroissiens, en 1877.
DECOR
EXTERIEUR
Le décor est essentiellement concentré au niveau du portail [Pl.99], de l’horloge centrale et des baies géminées du clocher.
Les quatre petits chapiteaux de l’entrée présentent des motifs ornementaux et végétaux tandis que les abaques sont dotées de diverses formes géométriques, différentes d’un chapiteau à l’autre. On trouve comme sur le chapiteau nord la présence de pomme de pin dans la partie supérieure des angles. Coté sud, on remarque des grandes volutes aux angles dont les tiges sont reliées, ce qui donne le dessin d’ « H ».
La corniche du portail, qui marque la limite avec le second niveau, est soulignée par un bandeau décoré de cubes creusés tels des pointes de diamant inversées.
L’essentiel du décor de la façade est concentré à l’étage des cloches où sur chaque face se trouve deux baies géminées en plein cintre dont l’archivolte est une frise de pointes de diamant comme on en trouve dans l’église Saint-Pierre de Lalande de Fronsac . Le chapiteau central de la face principale du clocher présente, aux angles, quatre visages identiques avec un gros nez, une bouche ouverte et des yeux regardant vers le ciel.
INTERIEUR
A Cadaujac, la majorité des chapiteaux datent du XIXème siècle, on ne sait pas exactement si se sont des copies d’anciens chapiteaux romans, trop abîmés pour être conservés ou si se sont des chapiteaux romans qui ont subi des réfections au XIXème siècle.
On trouve ici, les trois types de chapiteaux romans : le chapiteau végétal et ornemental, le chapiteau historié et le chapiteau symbolique.
On trouve par exemple sur les chapiteaux des grandes arcades, la figure de saint Pierre tenant les clés du Paradis, il tient dans ses mains une architecture qui représente soit la Jérusalem céleste soit l’église de Cadaujac dont il est le Saint Patron.
Pierre, mort vers 64, de son vrai nom Simon, était un pêcheur de Galilée qui fut choisi par Jésus pour devenir le premier des douze apôtres.
D’autres chapiteaux comme au nord, représente le combat de la Vertu contre le Vice qui sont symbolisé par les deux personnages d’angle. On trouve donc les six chapiteaux de l’abbé Vendôme considéré comme le sculpteur de ces chapiteaux et non le restaurateur.
On trouve aussi, des chapiteaux historiés et symboliques qui représentent des scènes bibliques de l’Ancien ou du Nouveau Testament ou encore des scènes symboliques. Il faut souligner toutefois, que même si la plupart des chapiteaux datent du XIXème siècle, il y eut un véritable souci, de la part des artistes, de réaliser des œuvres les plus romanes possible, du moins en ce qui concerne l’iconographie .
DECOR SCULPTE
CHAPITEAUX ROMANS
En ce qui concerne la sculpture intérieure, il ne reste que peu de témoignages de l’époque romane. En effet, elle se limite à six chapiteaux dont deux seulement semblent totalement romans. Ces deux chapiteaux se trouvent aujourd’hui au niveau des grandes arcades côté sud, de part et d’autre du second pilier en entrant dans l’église. Les deux chapiteaux romans sont les quatrième et cinquième des arcades sud.
Chapiteau végétal
Il présente de grandes tiges penchées vers la gauche qui se terminent en une simple volute dirigée vers la droite. Ce type de représentation est typiquement romane et date très probablement de la construction de l’église à la fin du XIème siècle.
C’est le quatrième en entrant, sur les grandes arcades sud.
Placé sous un tailloir récent, ce chapiteau représente deux grands personnages situés aux angles, portant chacun une robe, leurs bras sont démesurément longs. Le personnage de gauche tient quelque chose d’allongé situé sous sa bouche et un oiseau posé sur son bras. L’autre personnage a son bras gauche coupé et il est tenu par une main dont le bras a été coupé également. Il devait donc être à l’origine plus important qu’il ne l’est aujourd'hui. Ce chapiteau pourrait être une représentation de la quête spirituelle des chrétiens qui s’entraident pour bâtir l’Eglise et suivent les bons conseils de l’oiseau afin de mieux lutter contre les besoins matériels de leurs corps et ainsi atteindre une plus grande spiritualité. Chaque personnage étant un pilier de l’église ; l’oiseau serait une force spirituelle. Ce chapiteau est traditionnellement jugé par les habitants de Cadaujac comme étant un des originaux romans de l’église.
A Villenave d’Ornon, il existe un chapiteau de même type mais très abîmé car, désormais enfermé dans un bloc, seule une partie du chapiteau est encore visible. Ce dernier est d’ailleurs daté du XIème siècle.
QUATRE GRANDS CHAPITEAUX DU CHOEUR
Deux autres chapiteaux sont reconnus comme étant romans, ce sont les deux situés de part et d’autre de l’arc triomphal du chœur. On observe des similitudes avec les deux autres grands chapiteaux présents dans le chœur, qui sont uniquement composés de formes végétales.
Chapiteau sud de l’arc triomphal
Peint essentiellement dans les couleurs rouge et or, il représente des êtres aux angles qui font penser à des singes accroupis. Entre eux, on retrouve un personnage. En guise de bras la figure possède deux sortes d’ailes soulevées qui semblent soutenir l’abaque. Il semblerait que la représentation du singe soit ici purement décorative tout en sachant que le singe dans les textes, est assez mal vu et associé à une image diabolique. Le style de ce chapiteau est plus abouti que les précédents, sa facture ne semble pas appartenir à la même campagne que les chapiteaux de la nef. Il daterait plus certainement du XIIème siècle vu son emplacement au départ de la voûte en cul de four construite au XIIème siècle.
Chapiteau nord de l’arc triomphal
Le chapiteau faisant pendant à celui des singes, représente quatre quadrupèdes, dont les têtes sont affrontées aux angles. Il sort de la bouche des têtes humaines situées aux angles et peintes en or et rouge au XIXème siècle, des cordes qui semblent être accrochées autour du coup des fauves.
Le thème des lions affrontés est un thème classique. D’après Eliane Vergnolle, c’est à Saint-Benoît-sur-Loire que naît cette mise en scène qui sera mainte fois reprise. En plus de l’aspect décoratif de ce chapiteau, on constate une dimension symbolique : l’homme en train de se faire dévorer par les lions n’est en fait que la représentation d’un homme qui s’est laissé submergé par ses passions. Ce chapiteau daterait lui aussi, de la seconde campagne de construction de l’église, du XIIème siècle.
Les deux chapiteaux végétaux du chœur
De part et d’autre du cul-de-four, l’arc doubleau retombe sur une demi-colonne dotée chacune d’un chapiteau sculpté et entièrement ornemental. En ce qui concerne le chapiteau coté sud, on trouve une composition végétale qui s’articule autour d’une tête située au centre de la partie inférieure de la corbeille. La lecture de l’ensemble est facilité par la peinture du XIXème siècle qui, sur un fond rouge, fait se détacher des rinceaux tantôt vert tantôt or.
C’est donc une composition de rinceaux qui se ramifient, s’entrecroisent et se terminent en feuilles. La peinture a servi a unifier les différentes parties du chapiteau composées soit de pierre (époque romane) soit de plâtre (XIXème siècle).
AUTRES CHAPITEAUX HISTORIES
Dans cette église on trouve également quelques chapiteaux historiés dont la facture n’est pas romane mais qui présentent un certain intérêt quant aux thèmes qu’ils illustrent.
Au nord de la nef, on remarque sur le premier pilier des grandes arcades un chapiteau représentant « la Jérusalem céleste », sur le troisième pilier du même côté, « Adam et Eve » sont représentés, sur le quatrième il s’agit du « sacrifice d’Isaac » .
Au sud de la nef on remarque « Daniel dans la fosse aux lions » , thème très fréquent dans la région que l’on retrouve notamment dans l’abbaye de la Sauve Majeure. Sur le troisième pilier des grandes arcades sud, on trouve le thème de la « Fuite en Egypte » .
Ces quelques chapiteaux sont brièvement décrits afin de pouvoir répondre aux attentes du circuit sur la sculpture.
DECOR PEINT
Le décor peint des murs et des chapiteaux de l’église est caractéristique du XIXème siècle, on le retrouve dans de nombreuses églises telle que celle de Belin-Beliet . On constate un décor de faux appareil et de motifs végétaux. Un décor stylisé qui s’étend un peu partout et accentue les traits des personnages ou des formes sur les chapiteaux.
Les vitraux sont signés d'un célèbre Maître-Verrier bordelais du siècle dernier, Dagrand. L'église possède sept reliquaires dont un morceau de la "Vraie" Croix.
CONCLUSION
L’église de Cadaujac date de la fin du XIème siècle, voire le tout début du XIIème siècle, car elle possède certaines caractéristiques de la première période romane tels que les petits murs en moellons. Son originalité réside dans sa composition à trois nefs, qui peut s’expliquer par sa situation géographique, sur une des routes menant à Saint-Jacques de Compostelle, mais aussi en l’absence totale de transept, ce qui est en revanche plus étrange. Elle n’a subi que peu de restaurations jusqu’à celle du XIXème siècle qui s’étala sur près de trente ans et qui lui conféra un nouveau clocher et une nouvelle organisation intérieure.
L’intérêt de l’édifice porte également sur sa position sur un des trajets menant à Saint-Jacques de Compostelle et sur sa richesse décorative qui conserve quelques vestiges romans.
[1]
Aucune indication permettant de le confirmer.
[2]
La construction de l’église au XIème et ses modifications au XIIème siècle.