Lieux de recherche et sources consultées

 

 

Le canton de La Brède est composé de treize communes : Ayguemorte-les-Graves, Beautiran, La Brède, Cabanac et Villagrains, Cadaujac, Castres-Gironde, Isle-Saint-Georges, Léognan, Martillac, Saint-Médard d’Eyrans, Saint-Morillon, Saint-Selve et Saucats.

Ce territoire a révélé de nombreux sites archéologiques depuis la Préhistoire la plus ancienne jusqu’à la période moderne. Ces sites jalonnent le canton, certains se révélant plus riches que d’autres du point de vue du mobilier et des vestiges. De plus, d’un point de vue géographique, certaines communes présentent un potentiel archéologique plus fort que d’autres avec la présence de nombreux sites archéologiques sur leur territoire.

Ce travail de recherche m’a amené à consulter de nombreux ouvrages, anciens et récents, relatant découvertes et fouilles sur ces communes, tel que le Bulletin de la Société Archéologique de Bordeaux ou encore la Carte Archéologique de la Gaule. Certaines de ces consultations se sont révélées précieuses, d’autres sans intérêt. J’ai également rencontré les différents acteurs de l’archéologie et du patrimoine, allant du conservateur de musée au passionné local.

Dans un premier temps, je relate le déroulement de mon stage, mes sources puis, je résume les différentes périodes d’occupation humaine du canton.

Ensuite, les sites des différentes communes sont répertoriés, avec, dans la mesure du possible, leur localisation géographique et cadastrale, ainsi que le lieu de conservation du mobilier s’il existe.

Enfin, je joins à ce rapport les documents ayant été collectés, informant sur le patrimoine archéologique du canton sous forme de textes, dessins ou plans.

 

I- Déroulement de la recherche

 

1) Les lieux de recherche

Le sujet de la recherche consiste en un inventaire du patrimoine archéologique du canton de La Brède. Pour cela il a fallu consulter différents ouvrages relatifs à ce thème, consultables dans différents lieux, publics et spécialisés.

Tout d’abord, la recherche s’est effectuée dans des bibliothèques généralistes, comme la bibliothèque de Bordeaux ou celle de l’université de Bordeaux III.

Ces premières bases consultées, il faut affiner la recherche dans des lieux plus spécialisés en archéologie et patrimoine. Les lieux les plus documentés sur ces sujets sont : la bibliothèque du musée d’Aquitaine ainsi que la bibliothèque de la D.R.A.C. (Direction Régionale des Affaires Culturelles) située rue Magendie à Bordeaux. Cette dernière bibliothèque s’est révélée être la plus fournie. En effet, elle permet de consulter des périodiques départementaux, régionaux et nationaux, ainsi que les rapports de fouilles de la région aquitaine, mais également des ouvrages généraux sur l’archéologie et le patrimoine selon les périodes et la géographie.

Enfin, je me suis rendue dans des lieux plus spécialisés : le musée d’Aquitaine ainsi que le siège de la Société Archéologique de Bordeaux. En effet, la revue de cette dernière est la plus documentée sur les découvertes fortuites et les fouilles relatives au canton. De plus, ses objets ont été donnés pour la plupart au musée d’Aquitaine. Là, des personnes ont pu me renseigner et orienter mes recherches.

J’ai également rencontré différentes personnes, comme des conservatrices de musée, contacté les mairies, les services culturels, ainsi que des érudits locaux comme M. Coussillan à l’Isle-Saint-Georges.

 

2) Les sources consultées

La visite de ces différents lieux m’a permis de consulter différents ouvrages et périodiques relatifs au sujet de recherche. Et, tout comme ces lieux, certains sont plus spécialisés que d’autres. Je citerai comme source essentielle, le Bulletin de la Société Archéologique de Bordeaux, périodique publié depuis 1873 jusqu’à 2002, facilement consultable dans de nombreux lieux et ne se limitant pas à une seule période. Ce bulletin présente les différentes découvertes, années après années, effectuées par les membres, passionnés ou professionnels de la société, ainsi que le résumé de leurs différentes séances en assemblée et enfin des articles sur divers thèmes relatifs à l’histoire et à l’archéologie de la Gironde.

 

Ensuite, la Carte Archéologique de la Gaule, pour le département de la Gironde, est une excellente source de renseignements sur la période gallo-romaine. En effet, les différentes découvertes relatives à cette période, sont répertoriées commune par commune, cela pour chaque canton de la Gironde (Cf. p 44à 48).

Enfin, les rapports de fouilles renseignent sur des sites particuliers, sous forme de plans et autres comptes-rendus.

Certaines autres consultations n’ont donné aucun résultat, comme celle du Bilan Scientifique de l’Aquitaine, publié de 1991 jusqu’à 2001.

 

J’ai également consulté la base JOCONDE, regroupant la liste des objets de l’inventaire des Musées De France, sans succès.

La Société Archéologique de Bordeaux m’a, quant à elle, fourni la liste des dons au musée d’Aquitaine, sous la forme d’une liste exhaustive. Cette liste va de 1907 à 1970, présentant par nom de donateur les objets donnés. Le problème est qu’il n’y a pas toujours le lieu de provenance de ces dons. Il est donc difficile de connaître la liste complète des objets venus du canton étudié. J’ai pu relever quatre dons au musée provenant du canton, à partir de cette liste:

- Année 1918 (tome 38 du Bulletin de la Société Archéologique de Bordeaux), de M.Miller,

« pointe de lance en fer draguée dans la Garonne en face de Beautiran » ;

- Année 1928 (tome 45), « copie du contrat d’achat des sarcophages de Saint-Médard d’Eyrans trouvés sur la propriété de M. de Conilly en 1801 » ;

- Année 1929 (tome 46), de M. Coudol, « ampoule de Saint Mennas, en provenance de Saint-Médard d’Eyrans (une pièce analogue de M. Nicolaï était en dépôt au musée) » ;

- Année 1962, de Mlle Seigneurin, « deux vases funéraires partiellement reconstitués provenant de la fosse à incinération dégagée par la donatrice dans le cimetière de Saint-Médard d’Eyrans communiqué le 9 octobre 1959 et note de M. Marquassuzaa, p72. "

 

Les objets appartenant à cette société savante ont été transférés au musée d’Aquitaine de Bordeaux, pour beaucoup sans leur lieu de provenance. D’autres objets sont mentionnés dans le bulletin de la société, mais sont restés chez leurs inventeurs, chaque membre n’étant pas obligé de donner les objets présentés lors des séances.

La visite du musée d’Aquitaine m’a permis de répertorier les différents objets issus du canton exposés au public, et ceux conservés en réserve.

La période la plus représentée du canton est la période allant du Néolithique à l’Age du Bronze (5000 av. J.-C. à 750 av. J.-C.), avec treize objets en vitrine :

- Une hache polie en silex retaillé du Néolithique, de Saint-Médard d’Eyrans, collection Delfortrie 24 978 (inv. : 60.1181.1). Achat fait par la Mairie de Bordeaux en décembre 1885 à Mme veuve Delfortrie;

- Une hache polie et taillée du Néolithique venue de Saint-Morillon, en roche verte, collection Braquehaye (inv. : 60.1182.1). Elle ne se trouve plus aujourd’hui en vitrine. Cependant, il reste sa fiche. Cette hache peut correspondre à la « hachette polie provenant d’un tumulus de Saint-Morillon […] Musée d’Aquitaine, collection Braquehaye. » (DEVIGNES, p94) dont voici une représentation;

- Une hache polie à flancs concaves, en dolérite ophitique du Néolithique venue de La Brède (inv. : 60.919.1);

- Une hache perforée (perforation non achevée), de Cadaujac, collection Béraud-Sudreau (inv. : D.91.16.2) datant du Néolithique ;

- Un vase à fond rond et un bouton conservé en céramique, annoté d’un texte « avec os humain et silex taillé » et « tumulus » venu de Saint-Morillon, collection Delfortrie (inv. : 60.1679.1), daté du Néolithique. Il a été collecté le 29 mars 1868, suite aux fouilles d’un tumulus;

- Un poignard en silex venu de Saucats, collection Delfortrie (inv. : 60.1219.3), daté du Néolithique-Age du Cuivre ;

- Une hache plate en cuivre venue de Saucats, collection Durand (inv. : 60.91.1) et datée du Bronze Ancien ;

- Une hache plate à légers rebords venue de Saint-Selve, collection Lacoste (inv. : 60.89.1), datée du Bronze Ancien ;

- Trois haches à rebords en bronze coulé datant du bronze moyen de La Brède (inv. : 60.59. 1à 3) ;

- Une hache à talon en bronze coulé venue de La Brède, datant du Bronze moyen (inv. : 60.59.4);

- Une pointe de lance en bronze coulé venue de La Brède et datant du Bronze moyen (inv. : 60.59.5).

J’ai pu avoir accès et réaliser des clichés de ces objets présentés en vitrine grâce à S. Loizeau, conservatrice de la section Préhistoire du musée d’Aquitaine. Chacun de ces objets possède également une fiche descriptive, que je joins à ce dossier (Cf. p 54 à 63). Trois de ces vestiges n’ont pas encore fait l’objet de ce type de fiche:

- La hache plate et le poignard en silex de Saucats ;

- La hache plate de Saint-Selve.

De plus, une des fiches n’est attribuée à aucun des objets en présentation. Il s’agit de la hache polie de Saint-Morillon numéro d’inventaire 60.1182.1. J’ai pu retrouver une représentation de cette hache. Sa découverte est également mentionnée dans le Bulletin de la Société Archéologique de Bordeaux : « […] M. Braquehaye signale des haches en pierre polie trouvées à Saint-Morillon, canton de La Brède[…]» (Découvertes et Nouvelles, Tome 3, 1876). En effet, le nom de l’inventeur mentionné ici, correspond au nom de la collection : Braquehaye.

D’autres objets de cette même période, non présentés au publique, mais en réserve, proviennent également du canton :

- Deux pointes de flèche (inv : 60.1219.1 et 2), provenant de Saucats ;

- Quatre haches en bronze, collection Minjacq, provenant de Martillac (inv : 2000.11.2, 6, 13 et 14) ;

- Un éclat de silex (40*26mm) provenant de Ayguemortes-les-Graves, collection Millet (inv : 92.9.23);

- Un nucléus en silex (104*88mm) provenant de Ayguemortes-les-Graves, collection Millet (inv : 92.9.24);

- Deux éclats provenant de Beautiran, collection Millet (inv : 92.9.31 et 33) ;

- Trois galets taillés provenant de Beautiran, collection Millet (inv : 92.9.37, 38 et 39) ;

- Un chopper provenant de Castres-Gironde, collection Millet (inv : 92.9.43);

- Sept ossements divers (deux fragments de crâne, deux radius, un cubitus, une mandibule et un os coxal) provenant de Cabanac et Villagrains, collection Ferrier (inv : 83.28.58).

J’ai pu retrouver dans le Bulletin de la Société Archéologique de Bordeaux, les mentions des découvertes d’objets venus du canton pour cette période, notamment dans son tome 22 (Cf. p 49 à 53). Certains de ces objets sont présentés en vitrine au musée, d’autres sont introuvables. Soit ces objets sont non inventoriés mais en réserve au musée, soit ils se trouvent encore dans une collection privée. Je citerai donc quelques exemples de ces mentions :

- « […] 1° Saint-Médard d’Eyrans. 2 haches de bronze, février 1830. Don de M. Trouillez (Musée d’armes). De Mensignac. […] ». Il semble probable que ces haches soient actuellement conservées dans les réserves du musée, mais non inventoriées (Charrol, 1889, p63) ;

- « […] 13° La Brède. 4 haches et deux pointes de lances, 1873. Gassies, Daleau, de Mensignac (Musée des Armes).[…] » (Charrol, 1889, p67). Cette mention semble faire référence à l’ensemble de haches et une lance de La Brède, exposé au musée d’Aquitaine aujourd’hui. Cependant, une lance n’est pas exposée, et n’apparaît pas dans l’inventaire des réserves. Le tome 16 de 1891 de la Société Archéologique de Bordeaux mentionne également cette découverte (Documents publiés de 1805 à 1891, p143). Le tome 5 se réfère également à des découvertes sur cette commune : «[…]les découvertes relatives à l’époque du bronze […] Voici le nom des communes du département dans lesquelles ont été recueillis des spécimens remontant à cet âge ancien : […] La Brède; […] », s’ajoutant aux découvertes précédentes de Daleau, non mentionnées dans cet article (Tome 5, 1878, Découvertes et Nouvelles, p69);

- « […]14° Saint-Selve, Le Gât Mort. 1 hache (Musée préhistorique). De Mensignac.[…] » (Charrol, 1891, p67). Cette découverte peut être mise en parallèle avec la hache de Saint-Selve présentée au public du musée d’Aquitaine ;

- « […] 17° Saucats. 1 hache cuivre. Durand, 1928. […] » (Charrol, 1891,p67 et p77). Cette hache peut être la hache en cuivre en vitrine au musée d’Aquitaine. En effet, cette dernière provient de Saucats et appartient à la collection Durand ;

- « […] Les découvertes relatives à l’époque du bronze […] Voici le nom des communes du département dans lesquelles ont été recueillis des spécimens remontant à cet âge ancien : […]Saint Morillon. […] » (Tome 5, 1878, Découvertes et Nouvelles, p 69). L’ajout de nouvelle(s) trouvaille(s), sur la localité de Saint-Morillon, est également évoqué dans le tome 16 (Documents publiés de 1805 à 1891, 1881, p143).

Il y a donc beaucoup d’objets non inventoriés ou conservés chez des particuliers.

La période gallo-romaine est représentée par le Trésor de Garonne, trésor monétaire dragué dans le lit de la Garonne entre Quinsac et Cadaujac, entre 1965 et 1970. Seul son tiers est présenté au public, les deux autres tiers se trouvant dans deux autres lieux : l’un à la faculté de Bordeaux, l’autre au Québec. L’inventaire n’étant pas complet sur cette période, la conservatrice, Mme A. Ziegler, n’a pu répondre à la possibilité d’objets gallo-romains en réserve, provenant du canton. Seul du petit matériel provenant de la fouille de Saint-Médard d’Eyrans se trouve en réserve : deux tessons et un bout de verre. M. Boudet a également donné au musée du matériel de sa fouille du lotissement communal de l’Isle Saint-Georges, conservé en réserve pour une partie, une autre étant en étude à Bordeaux 3. Dans ce matériel, trois à quatre monnaies sont réellement intéressantes, dont des monnaies grecques en argent. Cependant une seule est lisible. Si des photos doivent être réalisées, il faut faire une demande auprès du service photo du musée d’Aquitaine. Enfin, la consultation du fond de la Société Archéologique de Bordeaux au musée d’Aquitaine par la conservatrice, n’a donné aucun résultat sur toutes les périodes. Beaucoup d’objets sont encore sans provenance, non inventoriés ou encore conservés chez des particuliers.

La dernière période illustrée par des vestiges du canton est la période médiévale, avec les chapiteaux romans de l’église Saint-Jean-d’Etampes de La Brède. Cependant, je n’ai pas encore pu rencontrer la conservatrice de cette section, malgré une première prise de contact.

Chloé Bagalciague

 

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