La Brède : Bel Air, Montesquieu et le chêne de Toutifaut par JP Cante

 

par Jean Pierre Cante

* Bel Air et Toutifaut

Elle pourrait redevenir un vignoble car 110 hectares sont classés en AOC par l’INAO. Cette propriété a été vendue par Charles Cante, ancien maire de la Brède à Messieurs Pierre Cante et Roger Giraudeau. La vente avait été convenue entre les parties … en francs or, valeur au jour de la passation de l’acte. L’or ayant baissé, Monsieur Charles Cante a dû accepter la baisse. Précédemment, lorsque la propriété appartenait à une famille de Lugos, le régisseur a fait modifier l’immeuble en réalisant les deux parties cylindriques visibles au dessus du garage. Les maisons étaient à l’origine des maisons de résiniers. Le régisseur ayant fait réaliser des sondages, espérant trouver de l’argile en sous sol pour créer une briqueterie, a trouvé …de la grave. En remontant dans le temps, on retrouve les Beaumartin propriétaires de Bel Air. En suivant la voie romaine en bout de propriété touchant Martillac, on retrouve une allée. Les Beaumartin avaient installé là une ligne de chemin de fer type Decauville qui permettait le transport des bois de Cestas à Saint Médard d’Eyrans. On voit l’allée de Bel Air à la Brède en face d’une allée fermée en revenant sur la D 108. L’ensemble de la propriété constitué de 290 hectares a entièrement brûlé en 1945, emportant dans les flammes le célèbre chêne de Toutifaut, qui faisait 7 mètres de circonférence. On raconte que l’empereur Charlemagne revenant d’Espagne coucha au pied de ce chêne en 778. Quant au nom du lieu …Toutifaut , voici sa légende : L’Empereur Charlemagne revenait d’Espagne, en 778 , ramenant de Roncevaux le corps de son neveu Roland qui devait être enseveli à la basilique de Saint Sernin à Bordeaux. Le seigneur de Lalande, propriétaire du château de La Brède, fut fier d’accueillir un si noble souverain. Mais empreint de tristesse, l’Empereur ne voulut pas coucher au château. Il préféra camper dans la forêt de Saint Jean d’Etampes (ancien nom de La Brède). La nouvelle s’y répandit très vite : « l’Eperer Karle-Lou-Grand es aqui, tout y faout, tout y faout ». (L’Empereur Charlemagne est ici, tout il faut, …c'est-à-dire …il faut de tout). Le peuple fut si heureux qu’il vénéra longtemps ce lieu de « Tout y faut ».

Jean Pierre CANTE

 

*

S'inscrire à la newsletter Patrimoine *


Recherche sur le site