http://www.sudouest.fr/2014/05/30/les-enfants-du-poilu-1570498-2780.php
Les élèves de CM2 ont rédigé et créé leur carnet d’un poilu ' Eclair d'acier" et créé une chanson " Nos rêves volés". Primé par l'ONAC ( Office national des Anciens Combattants).
http://www.saint-genes.com/voir-aussi/evenements/914-ceremonie-du-11-novembre.html
Il s'appelait Edmond Gabelin, il était paysan du côté de La Rochelle et s'est retrouvé dans les infâmes tranchées de 1914-1918. Blessé à Verdun, revenu quand même. Edmond était l'arrière-arrière grand-père de Clémence, élève de CM2 à l'école Saint-Genès de Bordeaux. À la faveur du concours Les Petits Artistes de la mémoire, il est devenu le héros de toute la classe.
Le concours, institué par l'Office national des anciens combattants (Onac) bien avant le centenaire de la Grande Guerre, invite les écoliers à raconter l'histoire d'un poilu. Un vrai, de préférence. L'établissement privé ayant son propre monument aux morts, les élèves avaient d'abord pensé raconter l'histoire d'un de leurs aînés. « Nous avons même retrouvé les descendants de l'un d'eux. Mais ils n'avaient rien gardé », note la professeur, Sandra Coupry. Tandis que la famille de Clémence, si. D'autres parents ont aussi proposé des souvenirs. « Mais Edmond, lui, c'était un simple poilu, plus représentatif qu'un gradé », insiste Clémence.
« En plus, comme il avait une femme et des enfants, c'était plus varié que s'il avait dû s'adresser seulement à ses parents dans les lettres », ajoute Aude. Ça, des lettres, les petits Bordelais en ont écrit. Plein. Fictives, bien sûr, mais inspirées par le parcours du soldat Edmond, retracé grâce à son livret militaire. Et retranscrites à la plume sur du papier à l'ancienne, cachet de la Poste dessiné faisant foi. Ils y ont ajouté cartes, dessins, collages, maquettes, photos… Jusqu'au colis que recevait le soldat et qui se déplie comme dans les livres pop-up des enfants. Résultat, le carnet est devenu un gros livre bleu à la mise en page inventive et soignée. Pas étonnant que les CM2 de Saint-Genès, dont les travaux ont également fait l'objet d'un film réalisé par leurs aînés du lycée professionnel Saint-Genès, aient raflé le premier prix de l'Onac (Office national des anciens combattants) après avoir obtenu le prix départemental. Ce qui leur a valu un voyage à Paris en mai 2014. Les parents ont rameuté des sponsors pour que tout le monde puisse y aller. Eugénie a ranimé la flamme du Soldat inconnu, Gabriel n'avait plus assez de photos dans son appareil pour immortaliser les ors du Sénat, où ils ont été invités à dîner. En prime, ils ont descendu les Champs-Élysées. Tous en blanc, un œillet bleu cousu main sur la poitrine, en chantant « La Marseillaise ». Sûr que de nombreux touristes ont immortalisé la scène. Les voilà en lice pour le concours national. Mais ce n'est pas tout. Les CM2 de Sandra Coupry ont également voulu une chanson pour Edmond. Paroles de tout le monde, d'après les lettres précédemment rédigées, musique d'Edouard, le violoncelliste de la classe, harmonisée par un grand de troisième. La chanson s'appelle « Nos rêves volés », et le refrain parle d'un soldat qui « garde espoir à n'en plus pouvoir ». C'est Edmond, mais ça pourrait être n'importe qui parmi les jeunes gens sacrifiés de la Grande Guerre ou d'une autre. Comme dit Noémie : « Ce que ça nous a appris de faire ça, c'est qu'il ne fallait pas que ça recommence. » D'ailleurs, « Nos rêves volés » a également été primée. Par les membres de la Légion d'honneur, cette fois. Les écoliers l'ont interprétée le 6 juin 2014 devant le Monument aux morts de Bordeaux pour l'anniversaire du débarquement.
Pour le 11 novembre, ont été reçus à l'Elysée Fréderic Perroy, Sandra Coupry, Linda Dugrip et son fils, représentant l'école Saint Genès .
La médaille du civisme et du dévouement a été décernée à la classe le 19 novembre en mairie de Bordeaux.
Enfin ils ont obtenus le 1° prix du Festival de la 25° heure de Salies en Béarn ( concours de Film Scolaire).