Elles s'appelaient Lyane de Pougy, Emilienne d'Alençon, Caroline Otéro, Cléo de Mérode, Isadora Duncan, Valtesse de la Bigne, Mata-Hari... Elles symbolisent pour le grand public le triomphe révolu des femmes entretenues, des demi-mondaines qui avaient le pouvoir d'acculer au suicide des bourgeois généreux et des aristocrates désoeuvrés. Certaines étaient artistes ou prétendaient l'être. D'autres collectionnèrent les amants du Gotha, Rois d'Angleterre, de Belgique, d'Espagne, hommes politiques fameux...

Mais qui connait exactement le destin de ces femmes qui semblent appartenir à un siècle aboli ?
Selon Florence Mothe qui s'attachera le dimanche 3 novembre à 17 h au Château de Mongenan à Portets, à en retracer le portrait "elles préfigurent l'époque de la libération de la femme et de la Garçonne, car toutes étaient devenues demi-mondaines à la suite de traumatismes de jeunesse, nombreuses étaient celles qui méprisaient le mâle et la plupart étaient bi-sexuelles".
Autant de révélations qui font litière des images conservatrices de ces dames enjuponnées. Florence Mothe fera donc l'éloge de ces destins singuliers, parfois tragiques, parfois éclatants qui sont ceux de vraies femmes, toutes très belles, toutes exceptionnellement intelligentes dont Gervex, Helleu et autres Sem nous laissent le visage rêveur ou mutin.
Miroirs d'une époque, symboliques des appétits du deuxième sexe, les horizontales du début du XX° siècle continuent à briller au firmament de la "haute bicherie", enviées secrètement par les femmes de notre temps qui ont oublié les secrets de leur séduction.
Château de Mongenan, 33640 Portets Renseignements 05 56 67 18 11 Entrée 10 euros, gratuite jusqu'à 12 ans.