Dimanche 20 octobre la bande à Bonnot à Mongenan Portets

6a00d83451f4e569e20168eb31c9dc970c-500wi.jpg - 37.45 KoA l'heure où on s'étonne de l'ingéniosité toujours renouvelée de la criminalité virtuelle, des prodiges informatiques accomplis depuis l'Afrique pour vider les comptes en banque de victimes crédules et de l'habileté de certains malfaiteurs à copier et utiliser des cartes de crédit présentées comme infalsifiables, il est bon de se pencher sur l'exemple célèbre des premiers bandits épris de modernité : la bande à Bonnot. On les appelait les apaches, les loustics, les pâles voyous. Ils hantaient les fortifs et les cabarets mal famés de Montmartre. Ils portaient confortable pelisse et chapeaux melon et fréquentaient les mouvements libertaires.

 

 

Ces adeptes du révolver et de la bombe à clous plongèrent dans la terreur la fin de la Belle époque. L'invention de l'automobile leur permit de réaliser des hold-up toujours plus nombreux, toujours plus violents, toujours plus sanglants. Leur haine de la société, leur admiration réciproque pour l'anarchiste Victor Serge, le mélange de violence et de rhétorique qui était leur marque fit une grande impression sur l'opinion déjà traumatisée par la pose de diverses bombes dans les cafés et à la chambre des députés.

La Préfet de police Lépine, connu pour le fameux concours et l'invention des premiers sens interdits, mena la vie dure à la Bande à Bonnot dont trois membres finiront sous le couperet de la guillotine. Mais cette épopée crapuleuse pose à l'historien une série de questions: qu'est-ce que la violence de la Bande à Bonnot comparée à celle des tranchées, de la Grosse Bertha et du Chemin des Dames ? En quoi cette aventure préfigure-t-elle le banditisme moderne et le terrorisme d'aujourd'hui ?

C'est à ces questions que Florence Mothe tentera de répondre dans la conférence qu'elle donnera le 20 octobre à 17 h au Château de Mongenan dans la série consacrée aux évènements précédant la Première Guerre Mondiale. Avec la naissance du surréalisme et l'invention de la psychanalyse, ce moment de l'histoire du crime est symptomatique de l'angoisse de ces années-là.

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